Depuis des années, plusieurs personnes de mon entourage essaient de me convaincre de regarder en replay des programmes de télévision que j’aurais ratés. Et depuis des années, je résiste, sans trop savoir pourquoi.
Cela date de fort longtemps, de ce temps que les moins de 20 ans… et qui s’appelle la cassette (K7) VHS. J’ai dû m’acheter un magnétoscope au début des années 90 et je me souviens que je ne m’en suis jamais beaucoup servi. En fait si, je m’en suis servi pour enregistrer plein plein d’émissions que je voulais regarder. À l’époque les séries télé ne m’intéressaient pas beaucoup. J’enregistrais des films aussi… Et les K7 s’entassaient, s’entassaient ; mais je ne les regardais pas.
Autrement dit, je n’étais déjà pas capable de regarder un programme à une heure différente de celle auquel il était diffusé. J’imagine qu’il faudrait une très longue psychothérapie pour comprendre cela ; je me contente donc de le constater ; et de constater que j’ai été capable de vaincre l’impossible.
Depuis presque un an, je me couche de bonne heure, 21 heures, 22 heures quand je suis en forme. Si je traîne jusqu’à la fin du film ou de la série, j’ai de fortes chances de ne pas m’endormir avant le cycle suivant aux alentours de 1 heure du matin. Et j’ai tant besoin de dormir ! Cela m’a fait renoncer à regarder la télévision. Cela détend pourtant une série un peu neuneu ! Le replay est donc la solution. Je ne saurais dire ce qui a produit le déclic dans une énième conversation sur le sujet avec Sarah mais force est de constater que je regarde désormais des programmes en replay à l’heure où je mange.
Aurais-je accepté que le temps se distorde ? C’est ainsi que je le ressens.