Le consentement (bis)

En relisant mon billet sur le livre de Vanessa Springora, Le Consentement (c’est utile l’écrit pour suivre ses propres idées), j’ai éprouvé le besoin de préciser que le « désir de plaire et d’être aimée » n’est pas inné chez les petites filles mais construit par la domination masculine. Les petits garçons ont ce même désir, forcément ; par contre, ils n’ont pas besoin de faire grand-chose pour le réaliser ; par culture, ils sont aimés et plaisants.
Je n’aurai pas à démontrer cela auprès de nombre des personnes qui liront ce billet. Mais d’autres vont réclamer un argumentaire, comme cet internaute sur X-Twitter qui me demande où est le problème quand j’épingle le choix d’une photo par un élu parisien qui promeut l’inauguration d’une piscine. Je cherchais le lien… le commentaire a disparu ! Ma réponse avait été « Si vous ne voyez pas où serait le problème, c’est qu’il n’y en a pas. »
J’avoue qu’il me devient pénible d’argumenter sur ces questions (et d’autres comme la description d’images également sujet de mon microbillet) tant les études, analyses, réflexions sur l’éducation différenciée des filles et des garçons sont légions. Quant à ses conséquences sur les comportements des unes et des autres… Non, vraiment ; je me lasse à les démontrer ce d’autant que j’ai eu accès il y a près de cinquante ans à l’étude de Elena Gianini Belotti publiée sous le titre Du côté des petites filles, étude qui n’a guère été sérieusement démentie depuis.
Je ne démontre donc pas. Mais soyez rassurés, je ne cesserai jamais de m’indigner.

NB1 : Je vous invite à lire Chavirer, de Lola Lafon. Je l’ai lu à sa sortie, il me bouleverse encore.

NB2 : Mon horoscope de ce matin (2 décembre) est un encouragement à toutes les petites filles. Le voici.

« Ne vous sentez pas forcément obligée de faire ce qu’on attend de vous. Personne n’exige [l’ordre social en fait, mais c’est là que la résistance s’installe, NDCy] que vous soyez obéissante et soumise. Pensez d’abord et avant tout à vous faire du bien ! Votre destin vous appartient et vous ne devriez en aucun cas le confier à qui que ce soit. A vous de vous donner les moyens de vous sentir libre et épanouie. Vous êtes la mieux placée dans ce domaine. Soyez maîtresse et responsable de votre vie. Vous n’aurez pas à le regretter. »