Les auteurs peuvent déclarer leurs droits d’auteur sous l’appellation fiscale « traitements et salaires », ce qui évite les lourdeurs des déclarations en « bénéfices non commerciaux » quand on touche peu de droits. La Caf me demande, comme tout allocataire, de faire des déclarations trimestrielles de revenus : le document se présente en trois colonnes, chacune représentant un mois de ce trimestre. Le versement de mes droits d’auteur est irrégulier. Cinq mois sur douze, je n’ai donc aucun revenu, et je coche la case « aucun revenu ».
Cette situation n’est pas comprise par les ordinateurs de la Caf et j’ai droit une à deux fois par an à un « contrôle de votre situation » avec force langage suspicieux et injonction de se justifier. Même si j’utilise un courrier type et que cela n’a pour l’instant généré aucune rupture de prestations, cela m’a suffisamment agacée pour que je saisisse la défenseure des droits en décembre dernier. Son représentant que j’ai rencontré a obtenu une première réponse de la Caf (bravo !) : elle me suggère de ne pas cocher la case « aucun revenu », mais d’inscrire « 0 » dans « traitements et salaires ».
Pour utiliser une expression chère à Isabelle : « C’est pathétique ! » et bien sûr, à ce stade, sans garantie d’efficacité. Quel suspense !
