J’avais l’intention, après le passage de mon deuxième dan qui traîne encore un peu, de passer un certificat de qualification professionnelle (CQP) qui m’aurait permis d’enseigner le judo en dehors de mon club. Pour mon deuxième dan, il me manque un kata, le Goshin jitsu, dans la position de Tori (celui qui fait tomber l’autre) ; entre les différents confinements, les interruptions de judo pour cause de Covid, ma cheville cassée-réparée et aujourd’hui ma maladie auxquels s’ajoutent des histoires de couillus qui préfèrent leur petit pouvoir à la promotion du judo, cela reste un peu compliqué mais cela devrait être jouable, ce kata restant conciliable avec mon état de santé.
Par contre, il me semble raisonnable de renoncer à ce diplôme d’enseignement, ce d’autant que mon chirurgien vient de me confirmer que l’opération sur mes cervicales n’est pas compatible avec une pratique personnelle du judo nécessaire à un perfectionnement technique. C’est un peu raide, mais c’est comme ça. Si je vais aujourd’hui sur un tatami, ce sera uniquement pour aider mon sensei ou Johnny (avec qui on a créé un club) dans leurs cours à destination des jeunes enfants : pas de chutes, pas de porters, pas de roulades, pas de partenaire… je vais devenir la reine de la démonstration en tendo korenshu (répétition de mouvements sans partenaire) !
— T’es cap’ de leur mettre une boîte sans les toucher !
Tu crois ça, Caddie ? Tu oublies que je n’ai jamais aimé mettre des boîtes, juste me dire que la prise était jolie.
— Ça change rien alors ?
Tu as raison, rien.
