Naples

Je suis allée au Louvre il y a quelques jours pour voir l’exposition Naples, exposition dont la particularité est de ne pas être installée dans un espace particulier mais d’être au milieu des tableaux présents dans la Grande Galerie. On repère les tableaux de l’exposition parce que leur cartel est rouge. C’est une expérience étrange, on est à la fois dans une exposition spécifique tout en étant dans le musée, comme d’habitude.
Je dis « comme d’habitude » car je vais souvent au Musée du Louvre. Avec Sarah, nous nous y arrêtons régulièrement, quand il pleut, quand il fait froid, quand on a envie de faire pipi, ou parce qu’on a envie d’aller voir Vermeer ou un autre. Nous allons principalement dans les salles où il n’y a pas grand monde, évitant soigneusement la Joconde que personnellement je trouve sans intérêt.
Remonter entièrement la Grande Galerie en prenant le temps de regarder les tableaux de l’exposition Naples m’a fait remarquer que la majeure partie des visiteurs passe, sans même tourner la tête de temps en temps vers un tableau ou vers un autre. Ce samedi matin, il y avait du monde dans le Louvre. Nous n’avons pourtant eu aucune difficulté à nous arrêter devant les tableaux que nous souhaitions regarder sans être gênées par d’autres visiteurs.
Sarah me dit qu’ils sont là pour La Joconde, la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace, peut-être Le radeau de la Méduse et que le reste ne les intéresse pas. Je peux comprendre que l’on traverse la planète pour venir voir ces œuvres ; mais tant qu’à être là, autant regarder les autres ; non ?