Je fais campagne sur la 11e circonscription de Paris et suis confrontée aux états d’âme que j’ai déjà évoqués. J’avoue que je n’arrive pas à discuter avec le chaland-électeur ; je n’ai plus l’énergie et je me réjouis de tous ces citoyens qui arrivent sur notre circonscription pour convaincre un par un les électeurs de voter dimanche pour notre candidate du Nouveau Front populaire.
L’argument principal contre l’union est que LFI serait un mouvement d’extrême gauche. Un sociologue politique, interrogé sur ce point sur France Info, a eu cette réponse d’une clarté absolue : le RN est issu du FN parti d’extrême droite « (…) fondé notamment par Jean-Marie Le Pen, les anciens Waffen-SS Pierre Bousquet et Léon Gaultier, des sympathisants néonazis tels que François Duprat et des nostalgiques de l’Algérie française, tels que Roger Holeindre, membre de l’Organisation de l’armée secrète (OAS). » ; LFI, elle, est une émanation du parti socialiste.
Est-ce d’ailleurs la raison pour laquelle certains élus, militants et sympathisants PS ont une telle dent contre LFI, mouvement qui a réussi à construire une opposition de gauche là où le PS a échoué… ? On verra ça après l’élection ; car la gauche, il va bien falloir lui donner du souffle et une unité durable. En attendant, on vote dimanche !