Je fréquente de temps à autre un commerce qui se présente comme « supermarché paysan » visant à rapprocher les producteurs des consommateurs. C’est souvent cher, surtout les produits transformés. Pour les fruits et légumes de saison, c’est plus intéressant surtout pour les pommes « gueules cassées ». Je suis allée m’en chercher cette semaine. J’ai constaté sur le trottoir la présence de sapins. N’est-ce pas Noël ? En effet, cela l’est mais j’ai été choquée que cette enseigne vende des sapins. Son site parle de producteurs d’Île-de-France. Y produit-on des sapins ?
Cela dit, j’y vois un problème plus essentiel : si l’on cherche à améliorer son alimentation et à défendre les circuits courts moins impactant pour la planète, comment peut-on vendre des sapins ? Il s’agit d’une plante produite pour l’agrément et qui, en dépit des efforts de la Ville de Paris pour les recycler (j’imagine que ce n’est pas le cas partout), demeure destinée à passer à la poubelle au bout de quelques jours, parfois quelques semaines. C’est donc un produit éphémère par nature même si l’on croise sur les trottoirs quelques survivants jusqu’au mois d’avril ou mai.
Je sais que les gentils commerçants ont besoin de gagner de l’argent. Pour autant, quand un commerce se présente comme éthique, j’aimerais qu’il le soit jusqu’au bout. C’est tellement peu le cas !
J’ai bien peur qu’aujourd’hui, se présenter « éthique » ou « écologique » en commerce… est surtout un argument commercial.
Nous sommes d’accord !!