Je me rends compte que, spontanément, à l’oral ou par mail, j’ai tendance à souhaiter à mes interlocuteurs de bonnes fêtes de fin d’année, alors même que cela m’agace que l’on fasse la même chose, car je ne fête rien.
Noël est une fête chrétienne et je ne pratique pas la religion chrétienne.
Noël est également une fête du consumérisme ultra libéral et je suis adepte de la révolution prolétarienne pour l’élimination du capitalisme sur fond de décroissance.
Quant au jour de l’An, les soirées déguisées, la musique à fond, le brouhaha des conversations convenues, l’alcool, le trop-gras-trop-salé-trop-sucré, les feux d’artifice et les embrassades sous le gui ne font pas partie de mes plaisirs.
Autant que les autres jours, je me coucherai à 21 h 30 maximum avec une bouillotte et le téléphone en mode sommeil.
Alors pourquoi souhaité-je de bonnes fêtes de fin d’année ? Je crois que c’est parce que j’ai l’impression que cela fait plaisir à mes interlocuteurs. Est-ce qu’ils me le disent parce qu’ils pensent que cela me fait plaisir ou par automatisme ou parce qu’eux, cela leur fait plaisir ?
Il va falloir que j’arrête avec cette convention sociale. J’en ai sabordé tant d’autres que cela ne devrait pas être trop difficile.
