Dans le « supermarché paysan » où je vais de temps à autre, j’ai vu de la rhubarbe. J’adore la rhubarbe. Elle était hors de prix (près de 8 euros le kilo). J’en avais envie pour faire une petite tarte (sans meringue). Depuis toute petite, je sais que les feuilles de rhubarbe sont toxiques. Il en restait pourtant une bonne dizaine de centimètres par tige. Au prix au kilo, je n’avais pas envie de payer pour des feuilles toxiques ; d’ordinaire ce qui est vendu avec feuilles est plutôt en botte (radis, navets, carottes, betterave…) et beaucoup de ces feuilles se cuisinent. J’ai donc renoncé à mon achat et suis passée en caisse avec une tête d’ail (mon seul achat).
— J’ai un problème de vampire à la maison.
Le caissier a ri. J’ai donc engagé la conversation sur la rhubarbe, la toxicité des feuilles (il l’ignorait).
— C’est le producteur qui les présente comme ça.
J’ai argumenté comme quoi ce n’était pas terrible car beaucoup de citadins ignorent cette toxicité et que le prix au kilo ne me donnait pas envie de payer pour ces feuilles. Il m’a alors proposé de les couper. J’ai fort volontiers accepté. Et que la tarte était bonne !