Bétharram

Ce billet pourrait faire le pendant de mon billet précédent.

Les révélations autour des violences physiques, psychologiques et sexuelles pratiquées dans l’établissement catholique de Notre-Dame de Bétharram ont donné lieu à de nombreux témoignages dont un qui a particulièrement retenu mon attention. Un ancien élève de cet établissement raconte que, enfant, il avait de mauvais résultats scolaires et était un peu turbulent. Ses parents lui ont proposé d’intégrer Notre-Dame de Bétharram ; il se souvient avoir été plutôt content de la proposition car les catholiques sont « des gens gentils ». Dès son arrivée, il a déchanté, racontant les premières violences dont il a été la victime. Sa désillusion était terrible ; des décennies plus tard, il en avait des sanglots dans la voie.
Je me souviens d’une phrase entendue à la radio je ne sais pas prononcée par qui : « Là où il y a des enfants, il y a des adultes violents ». Une nouvelle Haute Commissaire à l’enfance vient d’être nommée. Cela changera-t-il quelque chose ? Je ne crois pas car les violences dont sont victimes les enfants sont un pur produit de notre histoire et une expression majeure de notre culture (chrétienne). Aurais-je enfin trouvé un trait de cette identité nationale dont je ne sais pas grand-chose ? Le sujet est trop grave pour que j’en plaisante plus en avant.

 

 

2 thoughts on “Bétharram

  1. Je doute malheureusement que les violences faites aux enfants soient une spécificité nationale. Il suffit de travailler quelques temps dans des services CADA ou MNA, pour être plutôt d’avis que les humains sont assez semblables, partout dans le monde, pour le meilleur et pour le pire. En revanche, je pense qu’en France (et dans d’autres pays bien sûr), ces violences sont de plus en plus dénoncées et reconnues, ce qui donnent l’impression, erronée à mon avis, qu’elles sont plus nombreuses qu’ailleurs.

    1. Bien sûr ! J’aurais dû préciser que ce caractère de notre identité nationale n’est pas exclusif à notre nation, comme beaucoup d’autres.
      Cela dit, il ne me semble pas universel.
      Quant à notre « niveau de dénonciation », je le trouve bien faible et j’ignore ce qu’il en est exactement dans les autres pays…

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