Le gouvernement a annoncé l’augmentation des franchises médicales, celle de la boîte de médicaments passant par exemple de 0,50 à 1 euro. Dans les informations dont je dispose, les deux plafonds de 50 € par an ne bougent pas. Autrement dit, on atteint le plafond avec cinquante boîtes de médicaments contre cent jusqu’à présent. Pour les participations forfaitaires (soins, transport, etc.), il faudra de la même manière deux fois moins d’actes pour atteindre le plafond.
J’ai entendu beaucoup de commentaires sur le sujet, dénonçant cette mesure comme venant pénaliser les malades les plus désargentés, et notamment ceux en affection de longue durée. Je veux bien que l’on dénonce la politique antisociale gouvernement ; mais il y a des limites qu’il n’est pas forcément très intelligent de franchir tant cela témoigne d’une méconnaissance de la réalité sociale des malades. Quand ce sont des médecins qui s’expriment, j’avoue que cela m’amuse ; il est tellement rare d’en croiser un qui s’intéresse à cette question. Quant aux femmes et hommes politiques, je regrette ici qu’ils se trompent de cible.
Je suis soignée depuis six mois dans un hôpital parisien, à raison d’une journée d’hôpital de jour par semaine, et de prises de médicaments donc je peine à évaluer le coût (c’est un billet que je veux faire depuis longtemps mais je n’arrive pas obtenir les données que je souhaite) qui doit se situer entre 10 000 € et 20 000 € par mois. Mes ressources sont constituées d’un minima social et aides associées, et je suis en affection de longue durée. En plus de ces traitements, j’ai eu une grosse chirurgie, un passage aux urgences, de nombreuses analyses et imageries, des soins infirmiers récurrents, de la kinésithérapie, de l’orthoptie… Et à ce jour, tout cela m’a coûté 100 € et la note ne va pas augmenter d’ici la fin de l’année ; il m’en coûte donc 8,33 € par mois. Par contre, mes lunettes, mes appareils dentaires… Oui, je veux bien qu’on en parle.