Mon loyer est d’un peu plus de 300 € (bail de 1993) pour un logement social de 29 m². À cela s’ajoutent 60 € de charges, essentiellement des charges communes, le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire se faisant par des chaudières individuelles. Déduction faite de l’aide logement et du loyer de solidarité, j’ai ainsi payé 54,31 € par mois en 2022.
Fin janvier, j’ai reçu ma nouvelle quittance : 92,65 € ! Ça fait un choc. J’ai bien conscience qu’en soit, ce n’est pas beaucoup d’argent pour un appartement à Paris, fût-il petit. Je ne me plains donc pas, mais le fait qu’il y a 70 % d’augmentation dans ce que je paie m’a interrogée. J’ai regardé sur la quittance s’il y avait une dépense exceptionnelle, ce n’est pas le cas. Nous avions reçu trois semaines plus tôt le budget prévisionnel des charges, c’est ce qui m’a intéressée après avoir constaté que le loyer seul déduction faite des aides n’avait augmenté que de 7 € ; d’expérience, je sais qu’il y aura une régularisation dans l’année qui en prendra une partie.
Ce qui augmente, et personne ne s’en étonnera, sont les postes qui ont une forte dimension électrique : charges communes et ascenseur + 30 €. Le gros euro qui reste est réparti sur des petits postes, avec des bizarreries comme la location du compteur d’eau qui passe de 0,78 € à 1,06 €. Il a été changé récemment, ça vaudrait le coup d’aller voir le contrat pour grappiller quelques centimes, mais ça risque d’être très compliqué pour pas grand-chose.
En fin de compte, ce qui m’agace le plus c’est que ma quittance ne comporte aucun message qui explique une telle augmentation de nos charges. Mon bailleur aurait pu prendre soin de prévenir ses locataires, car pour les grands logements, ça va faire mal. Il peut ensuite raconter qu’il fait son maximum pour éviter les impayés (et rejeter implicitement la responsabilité sur les locataires) ; faire le mort en cette occasion dit le contraire. N’est-ce pas ?