Une expérience menée par la Gendarmerie nationale a de quoi nous inquiéter sur notre capacité collective à la cybersécurité. Un mail a été envoyé à neuf mille gendarmes, mail qui promettait de gagner des places pour les Jeux olympiques. Cinq cents d’entre eux, militaires du rang ou officiers, ont cliqué sur le lien contenu dans le mail sans se poser plus de questions ; il y avait pourtant des indices, adresse mail erronée de la Gendarmerie, fautes d’orthographe, signataire avec fausse qualité… Et ils sont tombés dans le panneau. Comme vous ? Comme moi ?
La semaine dernière, j’ai reçu deux textos de ma fille qui avait perdu son téléphone, d’autres fois j’ai reçu des amendes à payer à l’Antai. Trop facile ! je n’ai pas plus de fille que de voiture. Et que penser de tous ces colis que l’on nous annonce par texto ou mail ? On a tellement envie de recevoir des cadeaux !
Autrement dit, c’est toujours très tentant de cliquer sur le lien, ouvrir la pièce jointe… Et encore, nous en sommes aux balbutiements de la cyberarnaque ; l’intelligence artificielle permet déjà de trafiquer des photos, des vidéos, des voix… ; elle le fera avec des logiciels utilisables par tous dans des délais très courts. Il va donc falloir nous méfier de tout et tous, voire de nous-mêmes. Les relations sociales s’en trouveront-elles dégradées ? C’est à craindre.
