Coucou !

J’ai déjà évoqué le compte Facebook que j’ai créé au début de cette année 2023 en complément de ma page officielle. Depuis mon premier billet du 12 janvier, mon analyse a évolué : je publie peu et m’appuie souvent sur des billets en Hétéronomie autour des questions d’accessibilité ou de maladie. Ces sujets, finalement, ne font pas tant désordre et permettent des échanges intéressants avec celles et ceux de mes « amis » qui, de fait, sont des amis, autrement dit des personnes que je connais dans le monde réel.
J’ai aujourd’hui plus de 500 « amis » sur ce compte, sans que je ne sache trop pourquoi les uns et les autres peuvent me suivre ; l’identification lesbienne et LGBT est parfois évidente ; l’existence d’un lien plus ou moins tenu avec mes activités peut apparaître… mais, fort souvent, je ne sais vraiment pas pourquoi l’algorithme a suggéré mon compte à autrui.
Comme je considère ce compte comme professionnel, au sens où ce que je peux y écrire a forcément une portée politique même si je m’appuie sur mon expérience intime (comme sur ce blogue), je ne fais pas le tri a priori dans les demandes d’« amis ». Il m’arrive d’en supprimer a posteriori, quand des personnes diffusent des contenus complotistes ou d’extrême droite ; ou quand, comme ce matin, un individu de sexe masculin se permet de me contacter en message privé en des termes révélant un machisme incarné.
Je supprime également de la liste de mes « amis » des personnes se présentant comme des femmes qui, dès la demande d’« ami » acceptée, m’écrivent et insistent quand je leur réponds que je ne discute pas sur Facebook. Dans le lot, je pense qu’il y a des femmes tout à fait sincères dans leur recherche de contact. D’autres, on le sent bien dans les photos qui illustrent leur compte, ont des intentions pas forcément très honnêtes. Qu’importe ! Le point commun de ces messages se résume à un mot magique : « Coucou ! »
– Coucou ?
Oui Caddie, c’est ça.
– Et après ?
Rien.
– Rien ?
Rien de rien Caddie et c’est bien là où le bât blesse. Quand tu croises des roulettes avec qui tu as envie de deviser, tu dis « Coucou ! » et c’est tout ?
– Bah non ; j’ajoute un truc qui engage la discute et montre que je m’intéresse ; qu’est-ce qu’on peut répondre à « Coucou ! » à part « Coucou ! » ? Pas de quoi prétendre squatter un nid !
Pas de quoi, en effet…

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