Porno

Au bon vieux temps de Media-G, Observatoire de l’homosexualité dans les médias, je participais à la revue de presse et à la vigie, entre autres avec les Alertes Google. J’ai gardé ce réflexe et ces alertes sur des occurrences liées à l’homosexualité, ce qui me permet de me tenir au courant ; j’ai aujourd’hui de nouvelles Alertes pour alimenter la page Facebook de Genespoir, dont je suis l’animatrice. J’ai aussi des Alertes sur mon nom, bien sûr, et sur quelques personnalités dont les apparitions sur le Net m’intéressent.
Au bon vieux temps de Media-G, le mot-clé « lesbienne » en nom, adjectif singulier ou pluriel, menait majoritairement vers des sites pornographiques. Une action collective de geeks lesbiennes a permis de faire pression sur Google et cela fait plusieurs années que je n’avais rien vu passer de pornographique dans les liens contenus dans ces alertes. Depuis un mois et demi environ, les choses ont changé : la moitié des liens mènent sur des sites pornographiques, où se présentent comme tels avec un .ru d’actualité. Je ne suis jamais allée voir. Je me contente de quelques mots-clés qui apparaissent dans l’Alerte et signale systématiquement à Google que ces liens ne sont pas pertinents.
Je dois avouer que les mots-clés à eux seuls me donnent une furieuse envie de vomir tant ils sont au-delà du porno dans quelque chose de particulièrement gore racoleur. J’ai hésité alors que j’ai vu passer une alerte impliquant un animal à le signaler à Pharos. Je n’ai pas hésité à le faire quand j’ai vu apparaître le mot « écolière » considérant que l’on s’approchait de la pédopornographie. Je n’ai pas de nouvelles de mes signalements ; je remarque néanmoins un recul de ces occurrences. Le commencement de la fin ? Je l’espère.