J’ai vu sur le compte Facebook d’une candidate aux municipales de 2026 une publication annonçant cette candidature. Le titre était, je cite : « Candidate à la Mairie du [n°]ème en Mars 2026 ». Remarquez-vous les trois fautes de typographie en neuf mots ?
Allez, je vous en fais le détail. La « mairie » s’écrit avec une minuscule, l’abréviation de « ième » s’écrit avec un simple « e » et les noms de mois, en français, s’écrivent également sans capitale initiale. On s’en fout, me direz-vous. Oui, on peut s’en foutre ou considérer que ces erreurs sont symptomatiques d’une piètre candidature ; ou peut-être d’une piètre campagne ; ou d’un piètre mandat.
Je suis pour ma part assez encline à le considérer pour deux raisons majeures : en bonne juriste que je suis, je considère que la forme prime le fond ; autrement dit, quand la forme n’y est pas, le fond n’a pas besoin d’être examiné. Cela fait écho à ma deuxième raison : la typographie, comme la grammaire ou l’orthographe, sont indissociables d’une lecture aisée, donc de la compréhension du texte. En extrapolant, je dirais que c’est la première condition à l’accessibilité d’un écrit, celui censé présider l’action ; et mon petit doigt me dit que les lecteurs d’écran ne me démentiront pas.
Serait-ce à dire que cette candidature n’augure pas d’un projet et d’une action politique qui mériteront mon attention ? C’est exactement cela.