Ce billet aurait dû être publié hier, 1er avril, si j’avais suivi la fréquence de publication de mes billets (tous les trois jours). Je ne pouvais décemment pas.
J’ai récemment découvert l’adjectif « stringent ». Comme beaucoup, je connaissais l’adjectif « astringent » ; ne serait-ce que parce que j’adore les kakis, tout du moins les kakis qui poussaient sur les plaqueminiers de mon enfance ; ceux que l’on trouve chez les primeurs, quelle que soit la variété, ayant cessé, sans doute après quelques manipulations génétiques, d’être astringent. Quel dommage !
Quoi qu’il en soit, mon dictionnaire, comme moi, connaît « astringent » : mais pas plus que moi, il ne connaît « stringent ». C’est rare que nous soyons à égalité ! J’ai par contre trouvé la définition en ligne qui, après quelques tergiversations, indique que « stringent caractérise un niveau d’exigence élevé et une tolérance minimale face aux écarts par rapport aux normes établies ».
Cette définition m’a ravie ; forcément, j’avais trouvé le mot sur le compte rendu de l’examen qui scelle deux années de traitement de la maladie qui m’occupe. J’y lis « réponse complète stringente ». Mon médecin hospitalier l’a énoncé en précisant qu’il s’agit de la formule consacrée pour indiquer que tout allait bien. Il en a semblé beaucoup plus réjoui qu’il ne l’avait été l’année dernière à la même époque quand il était question de « rméission ».
J’en conclus que la « réponse complète stringente » est encore mieux qu’une rémission. Cela ne va pas m’épargner de nouvelles années de traitements mais sans doute moins sévères. J’espère y gagner moins d’effets secondaires même si les neuropathies guettent ; avec le secours des immunoglobulines, je me sens en forme, prête à continuer à faire ma part pour que se prolonge ce bon diagnostic.
Cet adjectif me réjouit également car je sens que je vais l’utiliser à d’autres fins. Et notamment en matière d’accessibilité. Quand on me proposera un site Internet qui ne remplit pas à 100 % des critères du RGA, je répondrai très sobrement « Le niveau d’accessibilité n’est pas stringent. » ou quelque chose comme ça.
Je vais y travailler. Je dois trouver le meilleur moyen d’utiliser cet adjectif, ne serait-ce que pour me rappeler à moi-même qu’il me concerne directement. C’est important de se rappeler que les traitements sont particulièrement efficaces, surtout les jours où on est un peu fatigué, un peu souffreteux, un peu lassé par toute l’énergie qu’il convient de mettre en œuvre pour ne pas perdre la perspective : fumer une cigarette le jour de mes 80 ans.
Voici que j’apprends ce qu’est un « kakis ». Peut-être que je le savais déjà. N’en ayant jamais gouté…
Je connais « astringent » surtout parce que … ben ça donne soif. Et que je n’aimais pas ce qui était astringent. Mais j’aime le thé… et j’ai fini par aimer d’autre choses qui donnent soif.
Je suis vraiment heureux que vous ayez appris stringent. (Que je ne connaissais pas non plus). Pour l’utilisation que vous pouvez en faire (et j’espère que vous l’utiliserez assez que je m’en souvienne lol). Pour le bonheur d’apprendre, toujours, en général. Et surtout, surtout, pour les circonstances.
Vous me direz quand vous allumerez cette cigarette ? Je ne fume pas, mais je peux faire exception d’un clope.
(Eratum : Peut-être pas en entier la cigarette pour moi).
Promis, je vous inviterai à cette clope partie !
Chiche 🙂
Tenu !