Je n’ai pas du tout regardé les retransmissions télé des différentes épreuves des Jeux olympiques. J’ai par contre écouté France info qui a consacré beaucoup d’heures d’antenne à des retransmissions en direct. Cela m’a rappelé mes très jeunes années quand j’écoutais en cachette la soirée foot du samedi soir sur un petit poste de radio à piles. Et autant l’avouer, si j’exècre le football à la télé ou dans un stade, je l’adore à la radio.
Ceci dit, pour ces Jeux olympiques, j’ai été particulièrement déçue par les commentaires radio. Chacun aura compris qu’ils me sont en général suffisants pour vivre intensément une épreuve si tant est que les commentateurs fassent réellement de l’audiodescription qui permet à la déficiente visuelle que je suis de suivre les performances des uns et des autres.
En l’espèce, nos commentateurs, journalistes ou consultants, nous ont abreuvés des uns, mais absolument pas des autres. J’ai vécu par exemple en direct certaines courses de Léon Marchand sans avoir aucune idée de qui étaient les autres concurrents et où ils se situaient dans le bassin. Les voix étaient surexcitées, criardes, éraillées et vite aphones, sans un mot pour les autres compétiteurs comme si seule la France participait à ces Jeux.
Je peux comprendre qu’une radio publique fasse la part belle aux sportifs de son pays surtout quand celui-ci est l’organisateur. Pour autant, nous avons atteint un paroxysme qui se ressent également dans les commentaires des spectateurs et cette soi-disant fusion nationale que ces Jeux auraient permis. S’il faut un seul atome pour que la fusion n’ait pas lieu, vous pouvez compter sur moi.
Je regrette sincèrement que commentaires et retransmissions n’aient été que fierté nationale et Marseillaise à tout bout de champ. Si j’ajoute à cela la vindicte à l’égard des arbitres, telle d’ailleurs que j’ai éprouvé le besoin de m’en plaindre auprès de la médiatrice de Radio France, il me semble que la qualité radiophonique de ces Jeux a été très loin de l’excellence nationale que l’on nous vendue. Quant à cette omniprésence des petits drapeaux, je m’en remets au chanteur…