Il ne faut parfois pas grand-chose pour se rendre compte que l’on va mieux, même si on est encore loin du bout. Il y a bien sûr la première virée avec Caddie, la première sortie pour la remise de médaille, le retour au judo, la reprise de mes permanences pour le médiateur en présentiel…
Ce matin, c’était encore plus simple que ça. En rangeant ma lessive, je me suis rendu compte que les tenues d’intérieur avaient été supplantées par des tenues d’extérieur, preuve s’il en est que mes activités sociales reprennent et que la fatigue que je peux encore ressentir, si elle est forcément liée au traitement, change de nature.
Vingt-cinq minutes de sport tranquille cinq jours par semaine, une heure trente de marche à pied, des déjeuners, une visite de musée, quelques réunions publiques, un passage en spectatrice au conseil de Paris… je progresse, doucement mais sûrement, et j’en suis sacrément fière. La perspective d’être hospitalisée trois à quatre semaines en septembre pour une autogreffe n’en est que plus douloureuse. Elle me donne le sentiment que je vais devoir tout redémarrer à zéro. Cela me gâche un peu le plaisir, c’est dommage. Je sais que je pourrai faire tout ça, mais j’espère quand même que le tirage au sort du protocole de recherche clinique que j’ai signé me l’épargnera.
Suspense !