J’entends sur France info un opérateur de remontées mécaniques qui indique que sa facture d’électricité sera multipliée par dix pour la saison au vu des tarifs pratiqués par son fournisseur. L’an dernier d’un montant de 120 000 euros, elle sera donc cette année de 1,2 million d’euros que des économies vont ramener à 1 million d’euros.
À la question de la répercussion de ce surcoût sur les clients des remontées, cet opérateur indique limiter la hausse des forfaits de 8 % à 10 %, soit au taux actuel d’inflation. Il dit vouloir préserver ses clients, ne pas vouloir leur faire payer la facture, un peu comme un service qu’il leur rendrait.
Je m’interroge.
Quelle était la marge (le bénéfice ?) de cet opérateur ces vingt dernières années pour absorber d’un claquement de doigts une telle hausse de sa facture d’électricité ? Sauf à considérer que l’énergie est marginale dans ses coûts globaux (il semblait dire le contraire), c’est somme toute assez étrange à la ménagère que je suis.
— Attends, je calcule… on a hors abonnement 116 euros d’électricité par an avec les taxes que multiplie 10 ; ça nous ferait 1 160 euros par an ; même en tirant un peu (on arrête la tarte aux pommes une fois par mois) et en déduisant le chèque élect-vote-pour-moi, ça nous ferait un mois de l’alloc ; ça passe pas.
Merci Caddie de ce savant calcul.
Quant à la capacité d’économiser en une seule année 10 % de sa consommation électrique, elle semble démontrer que cet opérateur consommait sans compter l’énergie, comme il le fait des ressources naturelles de la montagne qu’il exploite, pollue… Les « sports d’hiver » de masse sont délétères pour la montagne et n’engraissent que le capital. Il serait temps d’en prendre conscience.
Ce qui m’agace le plus chez ces gentils commerçants et industriels qui pleurent misère sur les ondes, grands défenseurs de libéralisme toujours prompts à réclamer des aides publiques pour « sauver le secteur », c’est qu’ils sont directement responsables de la crise économique, de l’accroissement des inégalités, de la paupérisation du plus grand nombre, de l’épuisement des ressources, de…
— J’ai une copaiiine remontée mécanique qui veut bien les passer dans sa roue à dents…
Caddie ! on a aboli les châtiments corporels… Dis plutôt à ta copaiiine de se mettre en panne pendant que l’on se met tous en grève !
— Chiche ?