[Blogue V1 2010-2022 – Réédition]
Plus de quatre ans que La vie en Hétéronomie enchante grands et petits (surtout Cécyle les concernant), sans compter la bande ! Je me rappelle de discussions sur le choix du nom du blog. Hétéronomie avait été proposé par Cécyle pour souligner que nous étions dans une société organisée selon une norme hétérocentrée, au sens d’une domination du modèle de couple hétérosexuel et ce qui en découle.
Plus de quatre ans après ces débuts, récemment, dans le métro, Cécyle s’étonne qu’il y ait autant de textes utilisant le mot « hétéronomie » en faisant allusion à mon recensement quand je lis ou entend ce mot. Comme je suis bien moins surprise, nous en discutons et je m’aperçois que Cécyle pense avoir inventé le mot, n’ayant aucune idée de son existence antérieure et, de fait, de son sens. J’en ai été très hétérotonnée, pardon très étonnée.
Je suis désolée de dévoiler publiquement que Cécyle n’a pas inventé le mot « Hétéronomie », mais qu’il s’agit d’un concept que l’on trouve déjà chez Kant (peut-être en est-il à l’origine, je ne sais). Vous avez d’ailleurs eu le plaisir de lire un extrait d’une critique. En grec, « nomos » signifie la loi, « heteros » c’est l’autre. L’hétéronomie est le fait de vivre selon des lois extérieures à soi, qui ne viennent pas de soi. C’est donc ne pas être autonome. Marx dirait aliéné. Nommer le contexte de notre vie sociale, hétérosexuelono(r)mé, c’est déjà commencer à tenter de s’en détacher, à se libérer de ce qui est pesant et nous contraint, notre parcours en hétéronomie donc.