[Blogue V1 2010-2022 – Réédition]
J’inaugure un nouveau titre de billet avec une simple idée : reproduire les textes où il est question d’hétéronomie, ce mot choisit pour évoquer notre vie dans la société où nous sommes. J’ai déjà entendu le mot à deux reprises lors d’écoute de balados. Cette fois, c’était écrit et j’ai donc opté pour une reprise sans autres remarques d’extrait où le terme est employé… et que vivent les commentaires !
« Alors que la rhétorique de l’« intérêt général » évoque l’idée de pouvoir et présuppose une certaine liberté de jugement, de parole et d’action, qui explique sa localisation aux niveaux les plus élevés de l’État (gouvernants, hauts fonctionnaires), le service public renvoie à l’idée très générale selon laquelle l’appartenance au public implique l’effacement derrière la fonction, c’est-à-dire de faire passer ses intérêts propres (individuels et collectifs) derrière ceux du public, dont on est tenu de satisfaire les besoins et les aspirations ; le service public postule un statut d’hétéronomie, inhérente à ce que Duguit appelait la « loi du service ». »