L’idée de partager certains équipements au sein des immeubles afin de limiter le taux d’équipement des ménages n’est pas une idée nouvelle. Elle se pratique dans certains pays notamment en Allemagne et en Europe du Nord. Je ne sais pas dans quelle proportion. Et en France ? Je n’en ai jamais entendu parler. J’ai vu passer un article du Parisien qui indique que la Ville de Paris réfléchit à l’installation de buanderies dans les immeubles. C’est effectivement l’équipement le plus souvent cité dans ce qui pourrait être partagé.
Quand j’habitais en résidence universitaire au début des années 80 (au siècle dernier), nous avions un local dans lequel il y avait une machine à laver et un sèche-linge. C’était très pratique mais finalement utilisé par peu d’étudiants, en tout cas pas ceux qui rentraient chez eux le week-end. Les principaux utilisateurs étaient donc des étudiants étrangers. Cela fonctionnait bien et j’en garde un bon souvenir. Une femme de ménage passait tous les jours nettoyer le local et les seuls souvenirs épiques que j’ai de cette buanderie sont quelques fuites d’eau mémorables qui nous ont soudés.
Quarante-cinq ans plus tard, je m’interroge sur l’installation d’une telle buanderie dans mon immeuble. A priori, je n’y suis pas opposée mais tout de suite j’y vois une objection : la facture d’électricité et d’eau sur nos charges communes. Je lave mon linge comme tout le monde et j’ai le privilège d’avoir une machine à laver. Mais je ne fais pas bouillir mes draps, je n’utilise que des programmes « éco », et je ne passe pas mon temps à faire des lessives.
Ma voisine, qui est assistante maternelle en charge de trois enfants en bas âge, fait parfois plusieurs lessives par jour là où j’en fais une ou deux par semaine. Une buanderie collective, pardon « partagée », c’est plus tendance, pourquoi pas. Mais il va falloir mettre des compteurs d’eau et d’électricité individuels ; sinon, ce sera sans moi. Avec vous ?