Après la lecture du texte de Marie Docher, Pourquoi les lesbiennes sont invisibles publié chez Libelle (Seuil), j’ai eu envie de m’inspirer du format très court et du style pour écrire un texte sur l’accessibilité. J’ai ouvert un document dans Pages, le traitement de texte d’Apple que je ne connais pas très bien (et qui n’est pas terrible ! vive OpenOffice !) mais que je peux utiliser autant sur l’ordinateur que sur la tablette. Je me suis lancée avec l’idée que l’écriture peut aussi être nomade.
Je n’ai pas fait de plan, j’ai laissé les idées s’enchaîner les unes aux autres. Je me suis servie de mon clavier alternativement avec le mode dictée ; j’ai aussi travaillé ce texte sur la tablette. Je n’ai pas attendu que ce soit la bonne heure (j’ai toujours aimé écrire le matin) ni d’avoir beaucoup de temps devant moi. Il y avait une sorte d’urgence à écrire, ou à écrire sur ce thème. Je ne tranche pas.
La dernière fois que j’ai senti ce genre d’urgence, c’était pour mes Fragments d’un discours politique (2015) qui ont eu fort peu d’écho en dépit d’un site dédié aujourd’hui hors ligne. J’ai retrouvé ce plaisir du texte qui vient vite, qui est comme une sorte d’évidence, qui donne l’impression de préexister à son écriture.
Je ne sais pas si ce que je viens d’écrire sur l’accessibilité rencontrera un éditeur et des lecteurs. Cela ne dépend pas de moi. Ce que je sais, c’est que c’est écrit. Il va me falloir quelques jours encore pour faire une première relecture en corrigeant les plus grosses coquilles. Et après ?
Un texte n’est jamais pour rien.
NB. J’en profite pour vous signaler le dernier numéro de la revue Progressistes, sciences, travail et environnement (46) consacré au handicap, à l’accessibilité et à la citoyenneté. J’y signe un article sur la fameuse aventure du cahier d’émargement gros caractère.