Je suis bénéficiaire du Chèque énergie. Ce dispositif me permet de payer une partie de ma facture de gaz ou d’électricité. J’ai deux fournisseurs distincts. Le lundi 24 novembre, j’ai reçu un mail de mon fournisseur de gaz m’indiquant qu’il avait bien reçu « une attestation de Chèque énergie » attachée à mon contrat. J’en ai été surprise car, si ce dispositif permet une préaffectation de ce chèque auprès du fournisseur de son choix, je ne l’avais pas fait.
Le mail que j’ai reçu ressemblait vraiment à un mail de mon fournisseur de gaz. Je n’ai pas utilisé les liens qui étaient dedans et me suis connectée à mon espace Chèque énergie ainsi qu’à mon espace client de mon fournisseur. Les deux confirment que mon chèque n’était pas préaffecté.
J’ai d’abord appelé le service du Chèque énergie qui m’a invitée à prévenir mon fournisseur. Du côté de mon fournisseur, une dame m’a expliqué qu’il fallait distinguer le chèque de son attestation. Le premier permet de payer tout ou partie de sa facture, le second atteste que je bénéficie de cette aide publique qui me garantit une certaine couverture juridique en cas d’impayés.
Dis comme ça, c’est très clair. Le chèque permet de payer, l’attestation atteste. La dame m’a bien fait comprendre que quand même… Je lui ai répondu que je suis diplômée de l’enseignement supérieur et que je trouve que cette subtilité administrative absconse.
— Personne ne m’a jamais appelé pour ça…
Dont acte. J’ai tenté d’insister, elle a raccroché limite au nez !
Cette subtilité vient s’ajouter à la mise en œuvre de ce chèque qui n’est pas évidente, le site du gouvernement n’étant pas accessible : il utilise les Captchas, et le chèque papier révèle un numéro après grattage que je n’arrive jamais à lire en dépit de mes outils de lecture performants. J’imagine que chacun se débrouille pour utiliser ce chèque car on est toujours un peu plus débrouillard quand on nous donne de l’argent que quand on en doit. Cela n’oblige pas l’administration ni mon fournisseur d’énergie à en rajouter à moins, bien sûr, de considérer que la solidarité nationale, ça se mérite.