Ma lecture de Paris-Match via le réseau X m’amène à fréquenter les têtes de couronnées, un monde qui m’est totalement étranger. Ce qui me fascine le plus, ce sont les tenues des dames. Une robe de grand couturier, cela peut être très beau ; ou très moche. J’y reviendrai peut-être mais aujourd’hui ce n’est pas mon sujet.
Les microbillets de Paris-Match ont parfois le don de me faire sursauter, comme celui consacré à l’accident de moto de Maria Carolina de Bourbon des Deux-Siciles (une princesse !) :
Elle venait de profiter du Festival de Cannes, puis du Grand Prix de Formule 1 de Monaco, lorsqu’elle a frôlé la mort. Fin mai, Maria Carolina de Bourbon des Deux-Siciles a percuté un mur alors qu’elle était à moto. Une épreuve terrible pour sa mère Camilla.
Vous notez la dernière phrase ? Une épreuve « terrible pour sa mère ». Je n’en doute pas, mais qu’en est-il de sa fille ? L’article est consacré à l’angoisse légitime de la mère (un autre l’était sur l’accident) sans reprendre cette formule que je trouve symptomatique de beaucoup de situations où la personne « victime de… » n’est pas considérée comme celle qui subit la pire épreuve. L’idée est là ; et le ver (du validisme) est dans le fruit.
De la souffrance de Maria Carolina, peu nous chaut ! D’ailleurs, comment a-t-elle pu faire une chose pareille ? Faire ainsi souffrir sa mère ? Pathétique. Et tellement déplacé !