Le dimanche des Rameaux, France info a consacré un reportage à la résurgence du carême chez de jeunes adultes qui, par le fait, se considèrent comme chrétiens. Ils s’inspirent largement des réseaux sociaux, une sorte de foi connectée, en somme (que Jésus est content !)
Dans carême, il y a le jeûne, mais aussi l’aumône, la prière, et la pénitence. Je rappelle que, traditionnellement, on se contentait d’un repas par jour avec souvent un jeûne complet pour le mercredi des Cendres et le vendredi Saint. Il semble que les contraintes aient été largement levées, puisqu’il faut s’abstenir désormais de viande le vendredi toute l’année et se priver d’un repas le mercredi des Cendres et le vendredi Saint.
La belle affaire !
Ces jeunes gens ont trouvé un exemple dans le ramadan qui est aujourd’hui un marquage identitaire. Ils espèrent, en faisant carême, se construire de manière tout autant identitaire en communauté chrétienne. Il va falloir qu’ils soient un peu plus pugnaces tant le sacrifice alimentaire de carême est bien loin du sacrifice alimentaire du ramadan ! Je ne sais pas ce qu’il en est de la prière pendant le ramadan, mais je remarque depuis de nombreuses années que l’aumône est largement respectée. Tous les soirs de ramadan, ma voisine m’apporte quelque chose à manger. Aucun chrétien ne m’a proposé la même chose.
Quant à associer le jeûne à la pénitence, c’est-à-dire le retour vers Dieu… Là, c’est de TikTok dont il faudrait s’abstenir !