J’ai abandonné mes lectures « british » mais si agréables pour un roman et son auteur que Sarah m’a recommandé : Trois jours et une vie, de Pierre Lemaître. J’en ai lu une quinzaine de pages, d’emblée prise par l’histoire, puis une dizaine d’autres ; trois chapitres en tout. Et j’ai laissé le livre. Mais pourquoi alors que, dès les premières pages, l’histoire m’a prise, que j’étais totalement solidaire avec cet enfant qui a commis l’irréparable et qui se débat, trop seul, trop enfant, dans ce qu’il y a de plus terrible ?
Je crois que la raison est la plus simple qui soit : l’histoire de cet enfant est tout à fait réaliste et je suis sûre qu’ils sont nombreux à avoir vécu la même, ou presque. Avant de laisser le livre, je suis allé feuilleter les dernières pages. Elles m’ont rassuré sur l’issue ; mais je n’arrivais pas à me détacher de l’idée que tout cela était trop vrai, trop injuste, trop proche de nos sociétés qui n’aiment pas les enfants.
Sarah m’a rétorqué que, justement, les choses étaient parfaitement décrites, que les aspects psychologiques étaient au top, que tout cela était tellement vrai ! Elle a raison, et il me reste une trentaine de jours de prêt qui me permettront peut-être d’y revenir. En attendant, l’histoire m’a sans doute trop touchée et je suis vite retournée vers un de ces polars britanniques avec des vieilles dames qui, pour une fois, boivent plus de whisky que de thé et n’en sont que plus délurées (Les dames de Marlow).
Je n’ai aucun risque de m’identifier à qui que ce soit, et le principe de ces romans étant que cela finit forcément bien pour les héroïnes, cela convient à mon besoin actuel de choses simples sans trop d’émotions fortes.
NB. J’ai finalement terminer le roman de Pierre Lemaître, je ne regrette pas.