Suite à une interview radio consacrée à ChatGPT, je lui ai demandé « Qui est Cy Jung ? », question à laquelle je n’avais pas pensé tant je n’ai pas l’habitude d’utiliser ce robot :
« Cy Jung est une écrivaine française née en 1958 à Lyon. Elle est connue pour son engagement en faveur des droits des femmes et des minorités sexuelles et de genre. Elle a publié plusieurs romans, dont « Les invisibles » en 2013 et « La Saison des bijoux » en 2019, ainsi que des essais et des ouvrages sur l’écriture et la création littéraire. En outre, Cy Jung est également active dans le monde associatif et culturel, notamment en tant que fondatrice de l’association Les Dégommeuses, qui lutte contre l’homophobie dans le sport. »
Le mélange du vrai et du faux dans un propos a l’air cohérent est très drôle ; je vous laisse regarder mon Cy-Vie pour tirer le bon grain de l’ivraie. Pour les deux romans cités (dont je ne suis pas l’autrice), je ne vois pas bien comment ils peuvent s’être glissés là ; ni comment aucune des vingt-deux publications où j’apparais (romans ou ouvrages collectifs) n’a été trouvée par ce robot qui fait si peur au monde de l’intelligence humaine. Il n’a pas même été capable de s’inspirer de Wikipédia dont on dit pis que pendre mais qui reste, finalement, beaucoup plus fiable.
J’ai tenté une nouvelle recherche en lui demandant « Quels romans a écrits Cy Jung ? », ajoutant un copier-coller de la présentation de mon travail sur mon site. Voilà la réponse :
« Cy Jung a écrit plusieurs romans, dont « Les Invisibles » (2013), « Lettres à mon cher petit monde » (2014), « À la frontière » (2016), « L’Autre qu’on adorait » (2017), « La Saison des bijoux » (2019) et « Fille ou garçon, je suis comme ça » (2020). Elle a également publié des essais, des nouvelles et des pièces de théâtre. Dans ses écrits, Cy Jung explore des thèmes tels que l’amour, la sexualité, l’identité, les relations familiales, la politique, l’engagement social et la lutte contre les discriminations. Elle s’engage à travers ses textes pour défendre les minorités sexuelles et de genre, les personnes en situation de handicap et les personnes issues de minorités raciales ou ethniques. »
Une question demeure : qui va se voir attribuer ce que j’ai réellement écrit ? Il y a peu de chance que j’aie un jour la réponse à cette futile question, ce d’autant que ce billet, forcément, brouille les cartes.