Jusqu’à quand ?

Je faisais mon sport chez mon kiné et j’entendais la conversation d’une patiente installée sur la mezzanine. De ce que j’ai compris, considérant que j’entendais bien mais pas complètement, c’est que cette dame venait d’avoir un diagnostic sur une maladie évolutive traitée par un neurologue. Cela avait l’air d’être un gros truc. Elle a parlé de neuropathies et c’est ce qui m’a fait tendre l’oreille, indiquant qu’elle ne savait pas trop comment cela allait évoluer. La kiné faisait son possible pour la rassurer tout en prenant la mesure de ce diagnostic et des inquiétudes (et des douleurs) de sa patiente.
À un moment, cette dame prononce cette phrase : « Je ne sais pas jusqu’à quand je serai optimiste. » Je sentais en effet son angoisse mais elle restait joyeuse ; il y avait du sourire dans sa voix et, souvent, elle riait avec la kiné. J’ai beaucoup aimé sa phrase ; elle disait qu’elle avait choisi d’être optimiste mais qu’elle ne savait pas combien de temps elle allait pouvoir cultiver sa joie face à ce qui semblait une évolution implacable. J’espère que cette dame restera toujours optimiste quelle que soit l’évolution de la maladie. Pourquoi ? Parce que je sais que c’est le seul moyen de rester en vie.