De plus en plus régulièrement, il est question de l’organisation d’un débat institutionnel sur « l’identité nationale » concomitante à un référendum sur l’immigration. J’ai du mal à cerner le contenu de l’un et l’autre sauf à constater que leur mise en parallèle donne quelques éléments de réponse sur ce que serait l’identité nationale française.
Le sujet est suffisamment récurrent pour que je me sois interrogée. Je vois bien où veulent en venir l’extrême droite et ses alliés républicains et macronistes : une définition raciale de l’identité nationale à laquelle, bien sûr, je ne peux souscrire considérant qu’à la lumière de l’histoire de France, je ne comprends pas bien comment on peut contester que nous sommes un peuple de métissage.
Ceci étant, j’ai un peu oublié mes cours de droit et de sciences politiques qui m’ont expliqué ce qui constitue une nation. Sommairement, je dirais que c’est un territoire sur lequel vit une population organisée politiquement. J’imagine que ma définition n’est pas terrible. C’est la seule que je puisse produire sans ressortir les quelques livres de référence que j’ai gardés de mes chères études.
Dans ce contexte, je ne vois pas trop ce qui fait débat. Je n’ai entendu personne suggérer la modification de nos frontières à part les indépendantistes des DOM-TOM, que je soutiens ardemment au nom d’un vieux principe : le droit à l’autodétermination des peuples. L’organisation politique, elle, fait effectivement parler avec des propositions de sixième République sur lesquelles je ne peux rien dire puisque je n’ai pas encore compris de quoi il s’agirait. Reste donc la population et l’idée qu’il faudrait en modifier la composition sur la base de… Je l’ignore absolument.
Fort heureusement, un électeur berlinois de l’AFD a été interrogé par France Info le 23 février dernier. Il a expliqué que le problème avec les immigrés, ou les étrangers, je ne sais plus exactement, c’est qu’ils n’ont pas les mêmes « standards de propreté que les Allemands ». Cela donnerait presque envie de demander aux personnes étrangères et immigrées de partir en week-end tous ensemble afin que l’on puisse voir si nos rues sont plus propres ! Malheureusement, la démonstration ne servirait à rien.
Je vous en conjure, citoyens du monde ; restez ! Je serais si malheureuse dans le vase clos des préjugés racistes.