« La liberté que nous avons attendue »

Dans un reportage consacré au départ de Bachar el-Assad chassė du pouvoir par la victoire militaire expresse d’une coalition dont on ignore encore le véritable dessein politique, le journaliste donne la parole à des habitants de Damas célébrant la fin de cette dictature particulièrement sanglante. Un jeune homme évoque dans le micro « la liberté que nous avons attendue ».
Je la lui souhaite, du fond du cœur, mais ne peux manquer d’entendre dans cette phrase un attentisme qui fait tant de dégâts dans les démocraties comme dans les dictatures. J’ignore si c’est la traduction qui a voulu cela ou si c’était le fond de sa pensée ; qu’importe. Je m’éloigne de la Syrie et pense à toutes ces personnes qui, dans le monde, attendent la liberté, la justice sociale, la fin des inégalités, la chute du capitalisme, la transition écologique… Attendent. Et que font-ils ? Que faisons-nous ?
En cette nouvelle année, que je vous souhaite belle et heureuse, je voudrais nous inviter à ne plus attendre que le monde change sans que nous ne participions à ce changement. N’attendons plus. Agissons.
La liberté.