J’ai assisté à une réunion sur le (la ?) Pam à l’invitation du conseil local du handicap du 19e. Ce service de transports adapté censément pallier les insuffisances d’accessibilité des transports publics sur la région Île-de-France a été restructuré il y a un an afin d’être géré au niveau de la Région et non des départements la composant. Le prix de la « course » a baissé mais le système de réservation et la qualité du service se sont considérablement dégradés.
J’y avais consacré un billet et les situations décrites par les usagers du Pam lors de cette réunion à la mairie du 19e étaient ubuesques. Les deux entreprises privées qui gèrent désormais ce service (une pour les réservations, une pour le transport ; bigre !) étaient présentes, dont un monsieur très affable qui écoutait, écoutait… et répondait qu’il comprenait, que chacun y travaillait, blablabla. C’était courageux de sa part, certes, mais totalement démagogue.
M’est alors venu l’idée de lui proposer une métaphore astronautique, lui expliquant qu’une personne handicapée, c’est comme un astronaute, il n’a pas de plan B : si la fusée ne décolle pas, si elle explose en vol (merci à la personne qui m’a donné le bon numéro d’Apollo), si elle n’est pas disponible quand il doit revenir sur terre, il est coincé. J’utilise souvent l’argument selon lequel un homme a marché sur la Lune en 1969 pour dénoncer une technologie à deux vitesses ; me voilà avec un nouvel argument. Chouette !
NB. Dans mon souvenir, l’équipage d’Apollo 13 n’avait pas survécu. Renseignement pris, les trois hommes d’équipage sont revenus sur Terre grâce à la mobilisation de la Nasa. Ils ont donc eu plus de chance que les personnes handicapées restées en rade suite à une annulation ou un retard du Pam. Je perds ma métaphore, ou presque puisque cela démontre que la conquête spatiale sera toujours plus performante que l’accessibilité sur Terre.
Vous ne perdez rien à la comparaison en tous cas.
J’aime bien votre idée.