Dans un billet du 28 avril 2023, j’évoquais la douloureuse question des déchets que nous produisons. Je me suis interrogée sur ma propre production, considérant que je n’ai pas sur ce sujet des pratiques forcément vertueuses. Le vrac est beaucoup trop cher pour moi puisqu’il est plus cher que des lots sous emballage dans les supermarchés parisiens que je fréquente. Ma déficience visuelle contraint mes achats à la coupe, les gentils commerçants ne me réservant aucun accueil adapté.
J’avais décidé de peser mes déchets pendant deux mois, mais comme cela s’est révélé facile, j’ai poussé à trois mois. Le résultat est sans appel : en dépit de mes mauvaises pratiques, ma production de déchets, si j’en crois ce tableau [PDF] que j’ai trouvé sur le site de la Ville de Paris, est un tiers moins importante que celle du Parisien moyen, je devrais dire de la Parisienne car les commissions et les tâches ménagères lui sont encore réservées, sauf quand les hommes (en couple hétérosexuel, bien sûr) descendent la poubelle histoire d’avoir l’impression de participer un peu.
Passons.
J’ai donc produit en trois mois 60,37 kg de déchets soit, ramenés à une année, 241,47 kg. La production par habitant est en moyenne de 375 kg si l’on exclut les déchets occasionnels. Dans cette quantité, j’apporte au tri (multimatériaux et verre) 19,72 % de mes déchets contre 17,55 % en moyenne par habitant. Ce n’est guère mieux, mais j’ai très peu de verre (qui est lourd) ; je ne bois ni vin ni bière ni alcool ; ceci explique peut-être cela.
Je ne pense pas que je pourrai trier plus, si ce n’est avoir un accès à un bac à compost ou à une poubelle de déchets alimentaires. Par contre, j’ai remarqué que mes poubelles ont augmenté d’environ 25 % au mois de juillet (18,45 kg en mai, 18,62 en juin, 23,30 en juillet), car j’ai consommé des choses qui laissent des déchets plus lourds, notamment des peaux de melons que je n’aurais de toute façon pas mises au compost car ce n’est pas terrible pour la qualité de celui-ci.
Reste à savoir quand je pourrai acheter un peu plus en vrac ou à la coupe, cela ne dépend pas de moi. À l’instar du recyclage des déchets alimentaires, c’est le sens de l’histoire ; cela viendra. Par contre, j’en profite pour m’associer à la démarche de Foodwatch France qui dénonce les emballages surdimensionnés. Ce serait déjà ça !