Pour célébrer l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, la maire de Paris a invité celles et ceux qu’elle a mariés à un déjeuner. Au final, dix couples étaient présents : des hommes. La maire et son cabinet expliquent qu’il s’agissait là des couples qui avaient répondu favorablement à l’invitation, sans volonté de discrimination. Un article de Libération explique tout cela.
Je crois volontiers en l’explication officielle et le microbillet Twitter de la maire qui répond à la polémique ouvre une voie intéressante : « Je précise que j’ai souhaité convier les 40 couples dont j’ai eu le bonheur de célébrer l’union. Seuls 10 ont répondu présents ce midi et ce sont des hommes. C’est peut-être parce que les femmes travaillent plus ? »
Oui, sans doute que les femmes ont plus de difficultés à se libérer au moment du déjeuner au vu de l’organisation hétérosexiste du monde du travail et de la société en général. Cela revient à poser leur absence en termes politiques ce qui me donne l’occasion de vous renvoyer à mon texte de mai 2013, occasion que je ne saurais manquer.
Ceci étant, une question demeure : pourquoi la maire et son cabinet, une fois obtenues les réponses à l’invitation, ont accepté cette représentation monogenrée de l’homosexualité, n’activant, semble-t-il aucun plan B pour que des couples de femmes soient présents ?
— Bah oui, pourquoi ? Je serais venu si j’avais été invité !
Mais tu n’es pas marié, Caddie, et tu n’es pas une femme.
— Va savoir ! Roulette, c’est féminin. Et j’en ai deux.
Imparable.