J’ai participé ces derniers mois à l’étude CORSER5 menée par l’Institut Pasteur en tant que « sujet non infecté », au moins l’ai-je espéré… et me suis appliquée à ne pas l’être en cultivant un schéma vaccinal optimum et en portant le masque dans les transports, les lieux clos et au judo. Il semble que (pour l’instant) j’ai bien résisté. Je n’aime pas être malade ; c’est ma motivation principale.
Quant à ma participation à l’étude, elle est motivée par mon goût pour le service de l’intérêt général : je participe depuis presque 15 ans à l’étude Nutrinet, ai accepté que mon statut sérologique soit testé à trois reprises dans une étude menée par cette plateforme ; je participe aussi à l’étude e3N, surveille les demandes de Seintinelle… J’ai l’idée également que mon albinisme puisse y trouver une certaine reconnaissance médicale (gageure). Au moins, c’est chaque fois l’occasion d’en faire état et vulgarisation.
J’offre donc volontiers mon sang, ma salive ou mes crottes de nez à la science mais j’avoue, je ne donne aucun argent. J’estime que la recherche doit être financée par les pouvoirs publics ; je veux bien me battre pour cela mais donner, il n’en est pas question. Quand je reçois une sollicitation, j’en suis même agacée… comme celle que je viens de recevoir de l’Institut Pasteur qui me classe dans la catégorie des « généreux donateurs » ! Il m’a fallu quelques minutes pour comprendre…
L’étude CORSER5 (trois rendez-vous) était défrayée 30 euros le rendez-vous. J’ai refusé catégoriquement, trouvant le principe quelque peu contraire aux raisons de mon engagement. Cela a mis l’équipe dans l’embarras ; elle a dû se renseigner auprès des autorités sanitaires. J’ai proposé qu’ils gardent cet argent (donné en liquide) pour s’acheter du café… C’était impossible. J’ai donc dû signer un papier indiquant que j’en faisais don à l’Institut Pasteur. Voilà mes principes bien attrapés !