Au mois d’août, je me suis enfin décidée à trier mes papiers administratifs (j’en avais formé le projet à chaque confinement), ce que je n’avais pas fait depuis plusieurs années. Le tas était conséquent. J’en ai profité pour regarder ce que je gardais dans trois boîtes à archives en métal afin de jeter ce qu’il était inutile de conserver. Je suis ainsi tombée sur un lot de cartes d’étudiant et de bibliothèque datant des années 80.
J’étais prête à les détruire quand Sarah est passée. Elle m’a enjoint de les conserver. Mais pour quoi faire ? Mes souvenirs n’ont pas besoin d’images ni d’objets, ce d’autant moins que je n’ai pas particulièrement le goût de les réactiver : viennent à ma mémoire ceux qui veulent ; que les autres continuent de nourrir mon inconscient.
J’ai donc fait un petit tas de ces cartes que j’ai posé sur mon bureau dans l’attente qu’ils retournent dans la pochette « Diplômes » une fois le tri général achevé. Quelques jours sont passés ; je les ai manipulés parfois, les remettant ensuite en tas ; remanipulés… et voilà !