Résilience

J’ai découvert l’usage policio-administratif du terme « résilience » quand mon amie Célia Blauel en a reçu en 2020 la délégation de la maire de Paris. Jusque là, le mot ne me « parlait pas » : son usage psychanalico-psychiatrique m’évoquait une tarte à la crème ; son usage médiatique me semblait pure « comm’ branchouille » ; et, dans mon quotidien intime et intellectuel, je ne le rencontrais pas. Le titre de « maire-adjointe en charge de la Prospective 2030 et de la Résilience » m’a donc laissé dubitative ; j’ai tant d’affection et d’estime pour Célia que je n’ai pu admettre qu’elle aurait accepté une délégation sans réel contenu politique, son engagement étant marqué par l’action novatrice inspirée par une conscience aïgue des enjeux climatiques.
Pour comprendre de quoi il s’agissait, j’ai d’abord sollicité Isabelle. Son savoir et sa clairvoyance ont sitôt parlé : « Mais, tu sais bien… » Je ne savais pas ; elle en a été surprise comme dans cet épisode sur le nom du blogue. Elle m’a dans la foulée expliqué des choses, m’en a donné à lire ; et, petit à petit, j’ai pris conscience du sens et de la portée de ce terme qui résume, en fin de compte, la manière dont je conduis ma vie ; une méthode ; une nécessité. Je lui ai rapidement associé une définition, que j’ai entendue dans un média (je ne sais plus qui ni où) : « faire quelque chose de ce qui arrive ».
J’en ai fait ma devise pour mes vœux 2021 sur feu mon site. Les voici.

« 2021 : faire quelque chose de ce qui arrive
« L’année 2020, en raison de l’émergence du covid-19 et de la pandémie, est considérée par beaucoup comme une « année pourrie » : restriction des libertés, limitation des activités sociales, perte de revenus, nécessité de s’adapter sans expérience préalable, maladie, décès… Peut-être parce que sa déficience visuelle la porte à une adaptation permanente dans un monde conçu par les valides pour les valides, Cy Jung ne garde pas de cette année 2020 un mauvais souvenir ; au contraire même ; cette situation nouvelle et si particulière lui a appris beaucoup d’elle-même, des autres et du monde, la confortant dans ses choix politiques et intimes.
« Elle entame ainsi l’année nouvelle avec la conviction que notre avenir nous appartient, qu’il s’agit d’entrer individuellement et collectivement en résilience, selon cette définition entendue au hasard d’une émission télévisée : « Faire quelque chose de ce qui arrive. » Telle sera désormais sa devise avec l’espoir d’en avoir la force et la joie, quoi que la vie lui réserve. C’est en ces termes également qu’elle vous souhaite une belle et heureuse année 2021 avec cette force et cette joie qui nous fait tous humains et sourire. Aimer. »

Et depuis, je me réjouis chaque fois que j’en fais l’expérience (et que j’en ai conscience), comme dans ce billet d’août 2021 que je remets en ligne. Pourquoi je vous dis cela, là, aujourd’hui ? Suspens !

2 thoughts on “Résilience

  1. Pour moi aussi c’est compliquer comme terme.
    Pour le moment d’ailleurs, je ne l’aime pas trop.
    Bien que cela ne soit pas très raisonnable.

    J’attends de vois ce que vous allez en faire.
    Comment cela va-t-il m’affecter ?

    Suspens.

    1. Il s’agit d’introduire un billet sur une journée sur ce thème à laquelle j’ai participé ; je crains que cela n’aide pas votre réflexion Vincent. Désolée.

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