Vous avez sans doute entendu parler du podcast de Clémentine Vergnaud, une jeune femme morte très précocement d’un cancer foudroyant. Elle était journaliste à Radio France et son podcast a fait grand bruit. Je ne l’ai pas écouté ; je pense, peut-être à tort, que c’est difficile de l’entendre ; forcément, je vais pleurer et je n’en ai pas envie. Un livre vient de sortir ; à cette occasion, l’oncologue de cette jeune femme a été interrogé sur France Info.
Il a souligné le caractère pédagogique pour les patients mais aussi pour les soignants de ce podcast. Je n’en doute pas. Je crois effectivement que l’on ne parle pas assez du vécu des patients. On met encore trop souvent leurs peurs, leurs angoisses et leurs souffrances sous le tapis car objectivement, c’est insupportable. Même pour soi-même. C’est dire !
Parmi les questions qui ont été posées à l’oncologue, l’une m’a fait beaucoup rire : le journaliste lui a demandé s’il avait découvert des choses dans le podcast ou dans le livre ; autrement dit, est-ce que Clémentine Vergnaud lui disait tout à lui, son médecin ? Je n’ai pas écouté sa réponse, la mienne était acquise : il ne manquerait plus que ça ! Et au-delà de la configuration patient-medecins, comment croire que l’on dit tout, même si l’on additionne tout ce que l’on dit à chacun… ?
Des fois, le malaise face à la maladie, ici celui du journaliste, fait vraiment poser des questions idiotes. Souvent. Tout le temps ? Non, quand même pas.