Après avoir perfectionné ma recette de scones en lisant l’intégrale (traduite en français) des aventures de Amish Macbeth, j’ai tenté deux autres séries : de la même autrice, Agatha Raisin ; et sur les conseils d’Isabelle, Le chat du bibliothécaire. J’ai tenu à peine deux volumes de la première tant le personnage a eu le don de m’agacer, mais me suis attachée à Diesel, le Maine coon qui fait le délice des habitants d’Athéna aux États-Unis. Entre deux volumes, j’ai cherché d’autres lectures et je suis tombée sur un roman surprenant et délicieux, Qui a tué Glenn ?
Le niveau de langue et l’intelligence de l’intrigue comme de l’écriture tranchaient particulièrement avec mes lectures de ces six derniers mois. J’ai poursuivi la découverte des œuvres de Léonnie Swann avec les deux volumes de sa série policière Miss Sharp détective. La démarche de l’autrice m’a semblé à peu près la même que la mienne quand j’écris des romans roses : l’intrigue policière censément mettre en scène des vieilles personnes dans l’Angleterre profonde n’est que le prétexte a un propos particulièrement intelligent et sensible sur le monde, les vieilles gens, la maladie, l’invalidité, la mort… Je ne peux que vous recommander ces deux volumes si ces sujets ne vous font pas trop peur. Et je regrette forcément qu’il n’y ait pas un troisième volume pour m’en régaler.
Tous ces livres se lisent relativement vite. Je fouille donc régulièrement le catalogue de la bibliothèque numérique de la Ville de Paris pour me trouver d’autres ouvrages. C’est ainsi que je suis arrivée à une série Petits meurtres à l’heure du thé qui met en scène une bibliothécaire qui mène des enquêtes car elle est touchée de près par des meurtres. Je dois dire que, d’un point de vue policier, ce sont les ouvrages les plus nunuches que j’ai jamais eus à lire. Rien n’y est vraisemblable, et les trois jeunes femmes qui enquêtent sont a priori ce que je ne pourrai que nommer de « gourdasses ». Oui, je sais, ce n’est pas très bien de ma part de penser cela de jeunes femmes mais force est de constater qu’elles font à peu près tout ce qu’il faut pour se mettre dans les situations les plus périlleuses et invraisemblables.
Dès le milieu du premier volume, j’ai décidé que j’arrêterai là cette série une fois que j’aurai fini le livre histoire de savoir le fin mot de l’intrigue. Mais, si celle-ci n’est pas à l’honneur de ces ouvrages, je dois néanmoins reconnaître que les joutes amoureuses qui traversent le roman ont su attirer mon attention. Il y a notamment un personnage lesbien pas si inattendu qui en vient à séduire une jeune femme hétérosexuelle à son corps finalement pas si défendant. Je ne vous en dis pas plus. Seuls deux volumes sont disponibles en français, c’est surtout le second qui est intéressant sur ce point. Si les autres volumes sortent en français, je pense que j’irai les lire pour voir comment cela évolue. Il n’est pas si fréquent de croiser une histoire lesbienne sympathique même si je constate que la « sotte littérature » est, sur ce point et beaucoup d’autres, plus évoluée culturellement et socialement que nombre d’ouvrages de littérature dite générale.