En tant que volontaire de Paris 2024, j’ai été affectée à l’aréna Bercy, sans accès aux compétitions qui s’y déroulaient. Cela tombe bien, ni la gymnastique ni le basket ne m’intéressent vraiment, surtout du haut d’une tribune où je ne verrais rien. Je n’ai par ailleurs acheté aucun billet et, si j’ai écouté un petit peu les retransmissions radiophoniques, je n’ai pas allumé ma télévision pour regarder quelque chose à part une bonne partie de la cérémonie d’ouverture.
Au bout de huit jours, j’en discutais avec Isabelle et elle évoquait son regret de ne pas « profiter des jeux ». Je me suis alors demandé ce que j’aurais fait si je n’avais pas été volontaire. J’aurais sans doute regardé la télévision, profitant d’images en gros plan et de l’audiodescription, restant tranquillement dans mon quartier pour éviter les désagréments en matière de transports qui n’ont d’ailleurs pas été tant désagréments. Je ne serais pas allée dans une fan zone car je n’aime pas les ambiances de supporters surexcités. Je n’aurais sans doute pas non plus participé aux nombreuses animations organisées par la Ville de Paris, convaincue d’emblée qu’elles ne me seraient pas accessibles.
Finalement, c’est en tant que volontaire de Paris 2024 que j’ai profité au mieux de ces jeux olympiques, observant à chaque instant le revers de la médaille. Je me suis engagée sur ces jeux en espérant contribuer à leur bon déroulement pour que ma ville, Paris, puisse en tirer le meilleur. De ce point de vue, j’ai fait ma part même si j’aurais pu faire mieux si l’on m’avait attribué une mission adaptée. Quant à ce que j’ai observé, vécu, enduré, j’en reparlerai. L’urgence est aujourd’hui à ce que les jeux paralympiques se déroulent du mieux possible. Du mieux. Possible ? Je m’y emploierai autant que faire ce peu là où je serai sans forcément, une fois encore, y remplir une mission adaptée. Au moins, je l’aurai tenté.