Urbex

Grâce à France Info, j’ai appris un nouveau mot : Urbex ; exploration urbaine soit le fait de « de visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme ou inaccessibles au public » [Wikipédia]. Fort malheureusement, c’est le décès d’une adolescente qui porte France Info à parler de cette pratique qui « se développe » (ah ?) ; l’information tourne en boucle ce dimanche 28 avril, et très vite s’y ajoute le décès d’un autre adolescent à Lyon alors qu’il voulait prendre une photo depuis le dôme de l’hôtel Dieu.
Tout cela est bien dramatique. Est-ce vraiment nouveau ? Combien sommes-nous, enfants, adolescents, à avoir franchi les grilles fermées d’une friche industrielle (pour moi, c’était l’ancienne gare de triage de Lunel), à nous être introduits dans une demeure plus ou moins hantée, d’avoir grimpé par-dessus le mur d’une propriété dont on voulait voir l’intérieur, de… Et combien d’accidents ont eu lieu à l’occasion de ces visites interdites ?
Je l’ignore et j’imagine que la statistique aussi ; cela ne s’appelait pas « urbex » ! Cela me fait penser au traitement de l’information à chaque accident impliquant un cataphile ou un manège : on nous sert des reportages avec l’avis d’un·e universitaire ravi·e de parler (enfin !) de ses trente ans de travail, reportages qui dramatisent à outrance le phénomène de manière à occuper l’espace médiatique d’informations anxiogènes qui feront parler dans les chaumières de ces jeunes censément inconscients dans ce monde où l’inconscience est très loin d’être leur apanage.
Et quand l’angoisse monte… je vous laisse conclure, vous savez.