J’ai regardé récemment la première saison d’une série que m’a recommandée Sarah sur Arte, Vigil. La série est très sympa mais j’ai eu tellement peur, notamment dans le dernier épisode, que je ne regarderai pas la deuxième saison (qui, paraît-il, est moins bien que la première).
Pour résumer, une femme flic doit enquêter dans un sous-marin de l’armée britannique. À terre, elle est secondée par une autre femme flic, son ex.
Le contexte sous-marin est déjà anxiogène, au moins pour moi. L’idée d’être immergée dans les grandes profondeurs, et même à 20 cm sous l’eau, ne me réjouit pas. Et sans trop vous en dévoiler, l’héroïne passe un certain temps dans un tube à torpilles provoquant l’acmé de mon angoisse : j’arpentais mon salon, écoutant l’audiodescription pour ne rien voir des images en croisant les doigts pour que tout ça finisse vite et bien.
Les nuits qui ont suivi, j’ai remarqué que je me réveillais régulièrement dans un sous-marin. Ce n’était pas spécialement angoissant mais ce n’était pas très agréable non plus. Les jours ont passé et l’imprégnation sous-marine est restée.
J’ai cherché pourquoi et percuté que je devais passer une I.R.M., de quoi me rapprocher de l’expérience tube à torpilles. Je n’ai jamais eu de problème dans les I.R.M., j’en ai même passé une particulière particulièrement longue (plus d’une heure), une TEP-IRM « corps complet » où je me suis endormie. Quant au bruit produit par l’appareil, il ne m’a jamais gênée ; j’ai été élevée aux sons de la musique contemporaine, cela crée des liens avec les percussions électroniques dissonantes.
Et le jour fatidique est venu. Je craignais pour cette fois au vu de l’expérience créée par cette série télévisée de paniquer un peu. Je m’installe et, comme à mon habitude, je ferme tout de suite les yeux pour éviter d’avoir cette sensation d’être dans un espace particulièrement clos. Un instant, je les ai rouverts et je me suis figée : l’appareil, très récent, diffusait des images pour j’imagine détendre le patient ; et j’avais devant moi une vaste étendue de mer…
Retour à la case sous-marin et son tube à torpilles ! Je n’ai pas paniqué ; sans doute parce que cela m’a fait rire. J’en suis contente. Cela veut dire que je suis capable de faire la différence entre un sous-marin et une I.R.M. car, même si l’expérience s’est révélée positive, il est hors de question que je fasse un tour en submersible.