Ma candidature en tant que volontaire pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques a été retenue par l’organisation. Elle ne doit pas surprendre : elle est la marque de mon engagement citoyen à Paris, ma ville ; et de mon engagement sportif aussi, les deux se rejoignant dans ma volonté de démontrer qu’une personne déficiente visuelle est en capacité d’apporter son expertise et ses compétences à l’instar de tout autre.
Lors de la convention des volontaires qui a eu lieu il y a quelques jours, j’ai découvert que j’aurai un très joli chapeau, et je me suis dit que je ne le porterai pas dans les transports sous peine de me le faire barboter. Même si je ne suis pas fan du style (tutoiement systématique, show à deux balles, vidéos non audiodécrites…), cette convention m’a un peu mis la pression. L’échéance approche. Ma bonne santé devrait être au rendez-vous ; il va falloir que je sois à la hauteur de l’évènement.
Ma mission de volontaire se situe dans le domaine de l’accueil du public. Je ne sais pas encore exactement en quoi. Je sais par contre que ma piètre maîtrise de l’anglais n’est pas compatible avec l’accueil d’un public étranger. Au-delà même de l’enceinte des compétitions où je serai, Paris grouillera de visiteur·ses qui pourront avoir besoin d’aide et je suis de tout temps attachée à présenter l’image de Parisien·es accueillant·es, aimables, ravi·es de partager leur amour pour leur ville.
J’ai donc cherché et trouvé sur le site des bibliothèques de la Ville des cours gratuits d’anglais, niveau faux débutant. Très vite, j’ai ajouté un podcast du British Concil pour améliorer ma compréhension à l’oral. Je fais chaque jour entre dix minutes et une demi-heure d’anglais. Je constate déjà quelques progrès. Je remarque surtout que mon niveau de vocabulaire n’est pas si nul que je le pensais. Dois-je en remercier John et Betty, les héros de mon livre d’anglais de collège ?
Je crains plutôt que le vocabulaire globish si présent dans notre quotidien francophone n’y soit pas étranger. Mais cela ne fournit aucune de ces formules idiomatiques, ces façons de parler, qui font une langue. La première que j’ai retenue est en phase avec l’actualité de ces jeux : There’s no need to panic! Il me reste trois mois pour en acquérir d’autres. Cela me réjouit ; ces jeux ne sont pas encore arrivés et j’en fais déjà quelque chose.
Do you speak english? Yes! I can do it! Cela, et tant d’autres choses.