Alors que j’étais au téléphone, ma télé était allumée, le son était coupé. J’étais assise à ma distance de vue, soit pas loin de 30 cm. Une image m’a attiré l’œil, un vase, blanc, à col, était fêlé de manière artificielle et un liquide jaune emplissait en gros plan les crevasses de haut en bas. Elles se sont entièrement remplies puis ont disparu, le vase totalement lisse et réparé. Miracle !
Sitôt est apparue la longue chevelure d’une femme ravie d’avoir de beaux cheveux. Prise par ma conversation, je n’ai pas regardé plus et n’aurais de toute façon pas pu lire quel produit s’est affiché sur l’écran. J’y ai repensé plus tard, l’image de ce vase qui se recolle et la chute sur des cheveux (qui, je suppose, ne chutaient pas à moins qu’un méchant garçon n’ait tiré dessus) m’a intriguée. Il s’agissait sans doute d’un réparateur de cheveux cassés pour les rendre souples…
Cela me laisse dubitative ; comment la chalande peut-elle croire une seconde que ses cheveux vont se réparer comme ce vase qui méritait un bon coup d’Araldite ? Et puis, comment peut-elle accepter la démonstration, tête de potiche que l’on répare d’un coup de colle pour la rendre heureuse… et désirable ? Plus sexiste, c’est difficile.