[Blogue V1 2010-2022 – Réédition]
J’ai participé à une réunion organisée par la Ville de Paris où je savais qu’il serait question d’accessibilité sans que cela ne soit le sujet principal. J’avais précisé lors de mon inscription que je suis déficiente visuelle. Mon interlocutrice ne m’a pas indiqué qu’il y aurait un dispositif visuel. Quand je suis arrivée, un écran était installé, le genre que l’on utilise pour diffuser une présentation à grand renfort de petits caractères et schémas illisibles. Un classique.
J’ai demandé à la personne tenant la liste des personnes présentes si un dispositif avait été prévu pour les déficients visuels. J’adore ce genre de question. J’ai toujours l’impression d’annoncer que je viens de la planète Mars bien connue pour sa population d’albinos délurés. Mon interlocuteur, passé l’instant de surprise, ne se démonte pas.
— Ne vous inquiétez pas ; c’est juste un support. On en dira beaucoup plus que ce qui est dessus. Et puis, on l’enverra à tous après la réunion.
Je m’assois dans la salle avec déjà l’idée de poser cette question dans un billet : pourquoi investir dans un matériel (matières premières, énergie, transports…) consommateur d’énergie à l’utilisation et producteur de chaleur si c’est « juste un support » ? Pour faire joli ? Pour faire sérieux ? Que de gaspillage !
Note. Quand ce type de présentation à réellement un intérêt (je pense au document support de la formation PSC1), faites comme la Croix-Rouge ; envoyez-le en amont aux personnes déficientes visuelles ; elles sauront le lire sur leurs outils numériques.
Note 2. Ne manquez par sur le sujet ce billet de Frédéric.