J’ai fait des travaux dans mon appartement, renouvelé quelques meubles décatis et cassé l’écran de mon ordinateur. J’avais épargné pour cela ; j’avais donc l’argent nécessaire. Je me suis pourtant rendu compte à cette occasion que je suis sous tutelle de ma banque qui est plus prompte à me vendre ses produits et facturer ses services que de dépenser mon argent.
J’ai d’abord eu des problèmes de plafond de carte bleue, sachant que j’ai une carte standard à débit immédiat. J’ai fait une erreur de manipulation ; je dois payer des frais pour toute élévation supplémentaire (7 euros) car je n’ai droit gratuitement qu’à deux opérations par an.
Pour une raison que j’ignore, pour l’achat de mon écran, en dépit d’un plafond ad hoc et du solde sur mon compte courant, l’opération n’a pas fonctionné. Je l’ai donc renouvelée et ma carte bleue s’en est vue bloquée pour suspicion de fraude. Je n’ai pas été informée de cela ; juste je ne pouvais plus faire aucun achat en ligne. Au passage, j’ai découvert que j’avais droit à 1000 € de liquide par semaine ; c’est beaucoup pour quelqu’un sous tutelle mais ce n’est tout de même pas terrible si j’avais envie un jour de flamber en toute connaissance de cause !
J’ai passé une heure trente dans le bureau d’un conseiller financier (pas le mien, il était occupé) pour tenter de débloquer ma carte. Impossible de m’identifier sur ce service ! Il s’est arraché les cheveux et je suis repartie. Quatre jours plus tard, j’ai eu un appel : ma carte allait être débloquée vingt-quatre heures. Pas plus ? Non, juste le temps de faire l’achat bloqué… que j’avais fait avec la carte d’Isabelle que j’ai alimentée avec un virement ; il y avait urgence.
Y a-t-il des plafonds de virement ? Je sens que je vais bientôt le savoir ! Une journée passe et j’apprends que tout fonctionne : ma carte, l’identification sur mon compte… J’appelle le service ad hoc pour vérifier cela. La dame est très aimable. Elle me confirme que tout est OK et me demande… gonflée !
— Vous avez des prélèvements Maif tous les mois ? C’est votre assurance ?
Et la voilà d’essayer de m’en vendre une autre ! Je suis bien sous tutelle de ma banque et n’ai désormais plus qu’un objectif : résister !