Ça pue !

À l’occasion d’une interview, l’actrice Isabelle Nanty (que par ailleurs j’aime bien) a déclaré : « Quand je commence à sentir le pipi, dites-le-moi », déclaration que Paris-Match considère comme « ironique » au point de l’utiliser comme titre de l’article qu’il consacre à cette interview. Pour ma part, je trouve la phrase excessivement violente à l’égard des personnes qui sentent « la pisse » (elle utilise aussi ce terme). Dit-elle que toutes les personnes dans cette situation devraient avoir suffisamment de dignité pour demander à ce qu’il soit mis un terme à leur existence ?
Ce n’est évidemment pas ce qu’elle dit, son propos ne s’appliquant qu’à elle-même (je suppose). Pourtant ? Je persiste à trouver cela violent, dégueulasse, validiste, bien sûr. Et plus le temps passe, plus les explicitations de chacun pour justifier son droit à mourir me paraissent essentiellement fondées sur la représentation qu’il ou elle a de la maladie, de la vieillesse, de l’invalidité.
Autrement dit, je pense de plus en plus que cette loi qui va bientôt revenir devant l’Assemblée nationale est une loi faite par des valides pour des personnes qui ne le sont pas. Je vous renvoie aux deux billets que j’ai faits sur le sujet, celui du 6 décembre 2024 et celui du 18 février 2025. Lisez-les dans l’ordre ; vous saisirez mieux mon trouble.
Quant à moi, je persiste : quand je sentirai la pisse, quand je sentirai la merde, bouchez-vous le nez si c’est insupportable mais laissez-moi vivre !

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