Les inondations qui ont frappé l’Espagne la semaine dernière sont absolument terribles. Je ne sais pas combien de personnes ont perdu la vie dans ces évènements climatiques, plus de deux cents alors que j’écris ce billet. Cela ne devrait pas arriver. On ne peut pas empêcher l’eau de monter ; on peut par contre s’interroger sur les causes de cette montée subite des eaux comme sur la manière de sauvegarder les vies.
J’ai écouté les témoignages sur France info les premières 48 heures, et, comme à chaque fois qu’il y a eu des inondations importantes, une chose m’a frappée : les gens parlent de leur voiture. De ce que j’ai entendu (je peux me tromper) beaucoup de personnes ont perdu la vie dans leur voiture, pour la sauver ou pour fuir l’inondation. D’autres l’ont perdue tout simplement en rentrant chez eux ; des sauveteurs expliquant qu’ils sont restés dans leur voiture plutôt que de l’abandonner et monter sur une hauteur. Cela m’a rappelé des évènements climatiques importants à Nice il y a quelques années où toutes les victimes avaient été des personnes qui étaient descendues dans les parkings sauver leur voiture.
Je ne comprends pas.
Est-ce parce que je n’en ai pas ? Je trouve l’explication un peu facile. Est-ce que je suis autant choquée par ces décès qui auraient pu être évités parce que justement la voiture symbolise le mode de production et de consommation qui est à la cause principale du dérèglement climatique ? Je ne sais pas.
Mais vraiment je ne comprends pas que, face à une montée des eaux de 1,5 mètre en une demi-heure, l’obsession des gens soit de sauver leur véhicule plutôt que de sauver leur vie. Vous m’expliquez ?