Blédine

Mon anniversaire hématologique a été l’occasion d’une petite séance de régression, une méchante otite s’étant mêlée de la chose venant me rappeler que mon « immunité de nourrisson » n’était pas une vue de l’esprit. La fièvre m’ayant coupé l’appétit, je me suis dit que je devrais avoir dans mes placards de la bonne bouillie de mon enfance (miam !)
J’ai cherché sur le site où je fais mes commissions et suis tombée sur de la Blédine®. Je ne pense pas en avoir mangé ; dans les années 60, on faisait la bouillie avec de la semoule de blé dur ou du tapioca ; je pourrais en faire autant (ce que je fais d’ailleurs parfois même s’il devient difficile de trouver du tapioca) sans besoin d’enrichir l’industrie agroalimentaire.
Au-delà de ce rappel aux bons usages alimentaires, ce petit moment passé sur ce site marchand m’a fait découvrir que « dès 6 mois », Blédine® propose des céréales « au cacao » et « goût biscuit ». « Dès 12 mois », on passe au « choco-biscuitée » et « vanille gourmande ». « Dès 15 mois », le chocolat se fait pépite et la saveur « briochée ».
Il est évident que cette marque respecte la réglementation. Celle-ci n’a-t-elle pas exclu des préparations infantiles ces « saveurs industrielles » qui formatent le goût des enfants pour en faire très vite des consommateurs du trop-gras-trop-salé-trop-sucré ? Quant aux parents qui donnent cela à manger, je ne peux que conclure qu’ils n’aiment pas leurs enfants ! Et que l’on ne me dise pas qu’une bouillie à la semoule de blé dur est trop difficile à préparer : porter à ébullition ; laisser gonfler 5 minutes chrono ; c’est prêt.