J’ai eu le plaisir de participer le 22 mai dernier à une réunion à l’Hôtel de Ville d’informations et de recrutement d’assesseurs citoyens pour les élections européennes (c’est ce dimanche, le 9 !) Quelques semaines plus tôt, j’avais été sollicitée par le Bureau des élections pour renouveler l’expérience du cahier d’émargement à caractères agrandis. Je voulais être à cette réunion pour remercier publiquement les services concernés de leur confiance et de leur engagement pour l’accessibilité.
Les organisateurs m’ont donné un micro à la fin de la réunion pour que je puisse parler de cette expérience, mais aussi pour que je puisse évoquer mon expérience d’électrice. Je suis toujours frappée par la difficulté que rencontrent les valides devant une personne handicapée. J’ai donc décidé de concentrer mon propos sur ce sujet. Pour dire quoi ?
Pas grand-chose en fin de compte, mais l’essentiel : face à une personne handicapée, la chose la plus intelligente à faire pour une personne valide (ou non) est de lui adresser la parole et de lui demander si elle a besoin d’aide (il y a les personnes sourdes, bien sûr ; mais elles lisent souvent sur les lèvres). J’ai fait remarquer que parfois les personnes handicapées n’ont pas besoin d’aide et que c’est sans doute très frustrant pour une personne valide. Mais c’est ainsi, il ne faut pas en prendre ombrage.
J’ai aussi insisté sur le fait que même si la personne est accompagnée, il est essentiel de lui parler à elle et pas à son accompagnateur. J’ai oublié de dire qu’il était inutile de parler plus fort qu’à l’ordinaire sauf si la personne handicapée indiquait sa difficulté à entendre. Il n’est pas nécessaire non plus de changer de vocabulaire sauf si la personne handicapée dit qu’elle a du mal à comprendre.
J’aurais voulu détailler un peu plus mais je n’avais pas beaucoup de temps. J’ai donc conclu en disant que l’essentiel est d’aider la personne dans ce qu’elle demande, ni en deçà ni au-delà.